À quel monde aspirons-nous ? Des façons de lutter extrêmement diverses surgissent de la forêt, des quilombos, des favelas, des ZAD, des mouvements féministes ou décoloniaux… Jean Tible interroge ici ce qui relie toutes ces expériences. Il tire un fil à partir des savoirs et des pratiques minoritaires, dissidents ou ancestraux qui déploient un autre rapport au vivant, à la communauté, aux désirs et aux rêves. Plutôt que de constater la domination de l'État et du capital, il faut privilégier le pouvoir de la multitude et sa créativité. Rien ici n'est donc calme, tout est agité, intense, joyeux, bondissant – mille insurrections, soulèvements, bouleversements... Et le courage d'un devenir-indigène de la révolte, toujours présent, rejetant le discours et la tristesse politicienne. Traduit du portugais (Brésil) par Elise Havard dit Duclos.